Leila reçoit une carte postale représentant l'opéra Garnier
sur laquelle quatre prénoms - Ephraïm, Emma, Noémi, Jacques - sont écrits de façon
maladroite et étrange. De ces quatre prénoms, ceux de ses grands-parents, de sa tante
et de son oncle, resurgit un passé de soixante et un ans. Elle ne les a pas
connus, déportés ils sont morts à
Auschwitz en 1942, seule Myriam, sa mère, a échappé aux arrestations massives. Leila et sa fille s'interrogent sur le sens de cette carte
qui les amènent à se replonger dans l'histoire de la famille Rabinovitch, leur histoire...
Myriam
Rabinovitch, la grand-mère, née à Moscou en 1919, grandit dans une fratrie de
trois enfants. La famille fuit la Russie
et s'installe en Lettonie avant de rejoindre la Palestine, terre promise, et arrive finalement en France.
Leur intégration est rapide, Myriam et sa sœur Noémie collectionnent les
premiers prix pendant que leur père innove, dépose des brevets et crée une
société. Cette intégration exemplaire ne suffit pas pour obtenir leur
naturalisation et quand la guerre éclate la famille est contrainte de se
réfugier dans l'Eure.
Myriam se marie le 14 novembre 1941, elle devient ainsi
française, et s'installe à Paris avec son mari Vicente Picabia. Le 13 juillet 1942, la gendarmerie se présente au
domicile des Rabinovitch, interpelle les
enfants Noémie et Jacques (à peine
17ans). Ils sont emprisonnés à Evreux, internés au camp de Pithiviers et
déportés le 2 aout vers Auschwitz…
Jacques est gazé, Noémis succombe du typhus.
Peu de temps après les parents Ephraim et Emma sont à leur tour déportés et
exécutés dès leur arrivée à Auschwitz.
Anne et sa mère Lélia entreprennent une véritable
enquête pour comprendre le sens de ce courrier, elles reprennent le fil
du drame, rencontrent les derniers survivants ayant connu leurs ancêtres.
Ce roman s'appuie sur des faits réels. L'auteure est la petite fille de cette famille,
elle nous plonge à travers cette lecture dans cette période sombre de notre
histoire en traitant les sujets tels que l'immigration et l'antisémitisme.
C'est
un bel hommage aux victimes et à ceux qui, au péril de leur vie, ont réussi à
en sauver certaines.
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Prix Renaudot des lycéens 2021.
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