La fille qu'on appelle - Tanguy Viel

 

 

 

Laura, jolie fille de 20 ans, revient vivre près de son père après 7 ans d’absence. Elle a « travaillé dans la mode », autrement dit, posé à l’âge de 16 ans pour des marques de sous-vêtements et plus encore… Cela aura malheureusement un impact sur les évènements qui suivront. 

Son père, 40 ans, boxeur et chauffeur du maire, l’envoie voir son employeur pour l’aider à trouver logement et travail. Sans le savoir, il la met dans la gueule du loup. Elle tombe sous l’emprise de cet homme politique, prédateur, qui va abuser de son pouvoir pour la dominer. 

 

Il n’est pas question de dévoiler le sujet du livre, mais on se doit de prévenir le lecteur qu’il s’agit d’un fait divers comme on en lit chaque jour dans les journaux. Il est simplement narré d’une façon exceptionnelle. Difficile d'en lâcher la lecture tant l’on est arrimé aux pensées de Laura. 

L’écriture de Tanguy Viel est difficile à décrire… Il « module » le réel pour exprimer les émotions. On a l’impression sans cesse qu’il nous raconte ce qui se passe dans le cerveau de ses personnages. Il a compris comment décrypter l’âme humaine, les rapports sociétaux, les petites mesquineries, il nous les restitue avec son style sans pareil.

Tanguy Viel ne peut laisser indifférent. Son écriture pourra agacer certains lecteurs, mais il y a indéniablement un exercice de haut vol dans ce roman.

 

 

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