Dans ce livre, Eric Fottorino poursuit l’histoire de sa famille. Il
revient sur « le fantôme qui
hantait le début de son roman familial : une petite fille née trois ans après
lui et aussitôt arrachée à sa mère, Lina, puis adoptée dans la clandestinité
d'une institution religieuse bordelaise ».
Par ce roman autobiographique (long poème en prose) en s’adressant
à sa sœur, l'auteur nous fait partager : le silence de ce secret de
famille qui dura une soixantaine d’années ; la souffrance de cette mère à
qui on a arraché son enfant dès sa naissance sans même lui demander son avis « à l'origine des plis de
mélancolie de son front, de ses regards perdus, de ses silences » ; la
souffrance de ce fils/frère qui ne comprend pas le comportement de cette mère,
murée dans une vie de travail et de solitude.
L’auteur nous enveloppe de son écriture et nous emmène peu à peu à
la recherche de cette sœur disparue mais certainement toujours vivante. Cette poursuite de quête identitaire faite de vers libres est
absolument bouleversante. On entre dans ce texte et on en sort ému et soulagé.
« Maman, ta petite fille je l’ai retrouvée » « elle va bien,
elle te cherche »
Véritable
coup de cœur à lire d’une seule traite.
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