Mercredi 5 décembre à 18h
à la Bibliothèque Municipale
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Bosch mène de front deux enquêtes,
bien que différentes. Elles nous tiennent en haleine avec un dénouement
incertain: dans l'une, qui est ce violeur qui n'hésite pas à provoquer la police? dans
l'autre, Whitney Vance a-t-il un héritier? si tel est le cas quelle sera la réaction du conseil de direction de
l'empire industriel qu'il dirige?
Ce roman est donc un portrait social et politique
triste, lucide et sans pathos ni exagération. Il peut rappeler quelques souvenirs de jeunesse et nos propres questionnements, aussi bien sur
l’orientation des études que sur les rencontres et le rôle du destin. A travers
ses périodes qui vont troubler la vie de ces jeunes, l’auteur évoque l’actualité politique, la montée du front
national et l’actualité sportive, la fameuse Coupe du Monde de 98 qui aura un
impact sur les relations entre ces jeunes. Ce livre sur fond musical se lit facilement ; malgré quelques
longueurs sur la routine de leurs vies et quelques dialogues forcément superficiels, l’auteur écrit de
très belles pages en prenant du recul justement pour analyser les situations. Il
exprime la violence sociale dont souffrent ses personnages qui ne sont pas
capables de dénoncer le monde dans lequel ils vivent. Le style est fluide et dans
la dernière période, on a envie de tourner les pages pour connaître la fin.
Consciente du déclin de ses facultés et de la proximité de l'échéance fatale, elle assume la situation avec lucidité, soucieuse de son droit à la liberté et à l'intégrité de sa personne.
Dès le début du roman, le lecteur est prévenu :
les souvenirs ne reviennent pas dans l’ordre chronologique ! Il ne doit
pas s’impatienter mais se laisser conduire par l’auteur, Stefansson, grand
écrivain, conteur et poète islandais.
C’est un roman sur l’amour et la capacité d’aimer qui seule peut donner un sens
à la vie. D’ailleurs, le titre, « Asta » signifie à une lettre
près, « Amour » en islandais. Ce livre évoque donc les histoires d’amours en
particulier d’Asta à différents âges et
dans différents lieux. Amour au sens large, amour fraternel, filial et
passionnel. Pour l’auteur, l’être humain est constamment tiraillé entre le bien
et le mal, l’action et la passivité et aussi le désir et l’amour. Il veut vivre
toujours mieux et a besoin de toujours plus. Stefansson analyse alors les
nombreux comportements et la diversité des sentiments de ses personnages. Il raconte avec sincérité et mélancolie tout
en ajoutant à son récit des poèmes, de la musique et des références
littéraires. Et quelle belle description de l’Islande !
Devenir mère célibataire dans les années 60 est inacceptable, une honte à taire et à oublier sans laisser le choix à la jeune fille mineure qui n'a pas voix au chapitre. Lina a 17 ans quand elle accouche à Nice d'un petit garçon, Eric (la mère de Lina l'a éloignée de la maison familiale).
Ce livre « swingue » dans le temps en
alternant enfance, adolescence et âge adulte. Il nous permet de découvrir des cadres
très différents. Sur le plan familial, les deux enfants sont métisses, pour la narratrice, la mère est Jamaïcaine et
père Anglais, pour Tracey, inversement. Sur le plan social, la mère de la
narratrice est ambitieuse et reprend des études pour réussir à s’élever
socialement et à participer à la vie politique de son pays. La mère
« célibataire » de Tracey passe sa vie devant la télévision. Sur le
plan professionnel, Tracey continuera dans la danse avec l’espoir de devenir
une vedette alors que la narratrice fera des études universitaires. Elle
deviendra l’assistante d’Aimee, une pop star mondialement connue (un peu comme
Madonna) qui décide de contribuer à un projet humanitaire, la construction
d’une école pour filles dans un village africain de Gambie. On découvre à
travers de nombreuses anecdotes la vie d’une star et les rites et modes de vie
et de pensée des Africains ; malgré les 469 pages, l’intimité et la
psychologie des personnages sont insuffisamment décrites et en particulier
celles de Tracey dont on ne connaît que quelques passages de sa vie. Même si on
se perd un peu du fait de quelques longueurs sans lien avec les deux amies,
c’est un grand roman bien écrit.
Ce roman est mené comme
un thriller qu’on ne peut plus lâcher. La fillette voudrait annuler certains
évènements et revenir en arrière afin d’effacer cette vie qui lui paraît le
brouillon de l’autre, « la vraie vie », celle qu’on voudrait avoir.
Au début, elle se réfugie dans le fantastique, puis elle se bat très
courageusement et avec beaucoup d’espoir pendant plusieurs années. Elle est
très attachante. Malgré quelques clichés (le père abuse de whisky devant la
télé, chambre des cadavres d’animaux devenus trophées de chasse…), ce roman est « fabriqué » avec des
ingrédients bien choisis : amour de jeunesse, vie familiale mouvementée, femme
battue, combat d’une ado très énergique. L’auteur de ce premier roman, Adeline
Dieudonné, décrit des scènes fortes, cruelles parfois et inattendues dans un style sobre avec
un humour (noir) et une intense émotion.
Sans concession,
l’écrivain prête sa plume à Tedj
Benlazar, anti-héros, agent
franco-algérien de la DGSE. Pour mettre en valeur ce personnage : le
commandant Bellevue, pro du renseignement, le colonel Bourbia, machiavélique, de jeunes
islamistes perdus, des flics et des soldats. Tout ce monde est manipulé sur
l’échiquier du pouvoir.