L’histoire : L’héroïne, Sylvie, a 53 ans, deux fils et
un mari qui l’a quittée sans explication, ni cris ni larmes. Elle est employée
depuis vingt ans dans une entreprise de caoutchouc où elle a gravi les échelons
jusqu’à devenir le bras droit de son employeur, Victor Andieu qui profite bien
de sa soumission. Sylvie n’en peut plus de subir en étouffant toute réaction
jusqu’au jour où elle se révolte et
séquestre son employeur.
« Otages » est un véritable cri sourd contre les formes de domination économique et
masculine. Ce livre ne concerne pas seulement la prise en otage de l’employeur
qui, et c’est dommage, ne sera pas racontée en détail. En fait, Nina Bouraoui
démontre que tout être humain est otage de son passé. Elle raconte donc avec
beaucoup de sensibilité le passé de Sylvie. D’ailleurs, les lecteurs du Consentement de Vanessa Springora
établiront un lien avec la jeunesse de Sylvie, même si l’histoire est différente
mais tout à fait d’actualité. Ce
monologue captivant nous emporte grâce à des phrases courtes comme celles du «
patron » qui ne sont que des ordres ou
des invectives et surtout une belle analyse des sentiments et émotions de
l’héroïne.
Beau roman un peu trop court.
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