[En date du 25 août, vous trouverez un premier article concernant cet ouvrage (rubrique "On les a aussi") qui permet la lecture de quelques pages de ce roman, c'est ICI . Nous ajoutons aujourd'hui cet article, compte-rendu de notre Comité de lecture.]
Ce roman parle de la ségrégation raciale dans
les années 1960 en Amérique.
Elwood est un jeune adolescent noir qui, grâce à de nombreux efforts de sa famille et
de lui-même, parvient à s’inscrire à l’’université. Ce jeune homme est par
ailleurs plein de candeur et d’innocence. Il ne supporte pas les injustices et
commence à militer pour la mise en application de l’égalité entre les
humains.
Suite à une erreur judiciaire, Elwood se retrouve accusé et
envoyé dans une maison de réhabilitation qui s’engage « à faire des délinquants
blancs ou noirs des hommes honnêtes et honorables ».
Ce roman, émaillé de textes de Martin Luther King, nous
raconte l’histoire d’un pensionnat comme il en existait, voire même existe encore, où la violence physique et
psychologique est utilisée quotidiennement pour « redresser ces
égarés ».
C’est à la faveur de la découverte en 2012 d’un cimetière clandestin auprès d’un
établissement que démarre l’histoire de Nickel Boys.
L’auteur nous distille tout au long de ce roman des indices
liés aux persécutions des noirs, comme par exemple les annotations en formes
d’insultes rajoutées dans les manuels scolaires.
Colson Whitehead nous convie par des évocations à nous forger nos propres
images appuyées par des références
historiques ou politiques de ces années-là. Face à l’adversité, c’est aussi une
histoire d’amitié profonde.
Excellent roman dont
les dernières pages sont « explosives » et ne laissent pas de marbre.
Coup de cœur.
Prix Pulitzer 2020
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