L’histoire : Deborah Levy parle de sa vie à elle,
à la première personne du singulier, en faisant appel à de nombreuses anecdotes
apparemment toutes simples et quelconques (sur son vélo électrique par exemple)
mais qui aboutissent presque toujours à des idées fortes sur des thèmes comme
la place de la femme et sa liberté.
Dans le premier tome, elle évoque son enfance partagée
entre l’Afrique du Sud et l’Angleterre, son père prisonnier politique… et aussi
son envie d’écrire puis sa position de femme dans la société.
Dans le deuxième livre, elle est à Londres avec ses
deux filles et tente de se construire une nouvelle existence d’écrivain malgré
les difficultés matérielles, les angoisses et les souvenirs.
Dans ces récits bien écrits, on a l’impression que son
esprit vagabonde comme si on était en conversation avec elle et qu’elle
décrivait tout ce qui lui passe par la tête. Toutefois, les livres sont érudits :
elle a pour modèles Virginia Woolf, Simone de Beauvoir et Marguerite Duras qu’elle
cite souvent pour développer sa pensée (ainsi qu’Elena Ferrante).
C’est un ensemble intime, féministe, poétique, parfois
drôle et très stimulant.
Prix Fémina étranger 2020.
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