L’histoire : En
2010, Florent-Claude Labrouste, 46 ans, est ingénieur agronome employé au
ministère de l’agriculture pour qui il
rédige des notes et rapports à destination des négociateurs européens ; il
boit, fume et fantasme beaucoup sur les
jeunes femmes… Il est dépressif et prend un anti-dépresseur, le Captorix qui
contient l’hormone du bonheur, la sérotonine (titre du livre) pour tenir le coup.
Il décrit sa vie et en particulier ses échecs sentimentaux. Finalement, il
décide de disparaître… Comment ?
Où ? Bref, que va-t-il devenir ?
Cet homme, qui hésite
entre le désespoir et la peur de la mort, nous raconte pourtant avec humour et ironie son passé : on éclate
de rire de façon inattendue sur les
descriptions de son environnement et aussi sur ses prises de décisions. Il porte un regard très lucide sur la France
qu’il sillonne, en particulier sur l’agriculture, les villes, les hôtels… et
des personnages connus qu’il n’hésite pas à critiquer, voire à faire mourir. Il
évoque de nombreux thèmes d’actualité comme le libéralisme, l’individualisme… C’est
déjà un livre social et politique. Et
comme d’habitude, sur le sexe, se demanderont ses lecteurs ?
Effectivement, malgré les effets secondaires du Captorix qui empêchent la sexualité, on retrouve
souvent les mots « chatte », « cul »… et ses obsessions sexuelles et descriptions
pornographiques qui lassent… Toutefois, pour changer et sans misogynie, Michel Houellebecq affirme « Je crois à l’amour » tout en se rappelant ses amours transformés
en blessures à cause de ses faiblesses. C’est donc aussi un livre
d’amour !
Ce roman bien construit
et bien écrit comporte même un peu de suspense…
Roman intéressant accessible à tous.
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Du même auteur, nous vous proposons également:
La Carte et le territoire (Prix Goncourt)
La Possibilité d'une île (Prix Interallié)
Les Particules élémentaires
Plateforme
Soumission
Ce livre se lit facilement effectivement dans son ensemble. Mais je tiens à souligner que l'auteur qui nous a habitués à un vocabulaire sexuel sans fard, écrit cette fois deux scènes qui peuvent heurter la sensibilité de certains lecteurs. A mon sens, ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains, ou du moins un avertissement préventif et non incitatif serait de bon aloi.
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