« Mon autopsie » de Jean-Louis Fournier est une autobiographie
à partir de sa propre autopsie. Celle-ci est faite par une jolie jeune femme.
L'auteur, ami de Desproges, manipule la langue aussi bien que
l’étudiante en médecine manipule le scalpel. Ayant donné son corps à la médecine, le héros (l'auteur
lui-même) se retrouve sur une table à dissection. C’est alors qu'il nous parle
du travail de l’étudiante qui va
découper le corps. Il la nommera Egoïne.
Une fois surmontée la description extrêmement précise de
l’autopsie des différentes parties du corps, on profite de réflexions sur la
vie : sur la passion de l'auteur pour le cinéma, sur l’amour de sa femme
et sa disparition subite, sur le handicap et le regard que l'on y porte, la
croyance en dieu…
Jean-Louis Fournier se moque donc de lui-même y compris dans
sa façon humoristique d’écrire. Page 20 du roman, on peut lire « pour moi l'humour est
un dérapage contrôlé, un antalgique, une parade à l’insupportable ». A partir d’un sujet grave avec des réflexions profondes, on sourit
beaucoup.
Un livre jubilatoire qui dédramatise la mort.
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