Il s'agit d'un roman « chorale »
à douze voix ou se succèdent, se superposent, des portraits de femmes
noires de quinze à plus de quatre-vingt ans. Chaque femme, grâce ou à cause des enchainements de la vie,
devient « autre ».
Avec habileté, Bernardine Evaristo tient sa partition avec
la description de la vie des personnages en abordant le féminisme, le racisme,
la discrimination, les addictions, les relations sociales, la vie politique,
les relations intimes et la famille. Pour donner plus de profondeur au roman, le lecteur doit
traverser plusieurs décennies, plusieurs lieux pour alors assister à un
final à la fois concis, précis et éblouissant puisque rassemblant l’ensemble
des personnages.
Les quatre premiers chapitres portent le nom des femmes. Le cinquième s’intitule la fête. Bien évidemment il ne
faudra pas oublier l’épilogue.
L’auteur n’utilise le point de la ponctuation qu’à la fin de
chaque chapitre, comme en musique on appose une double barre pour signifier la
fin d’une mélodie. Il faut un peu de courage pour parvenir à la lecture
intégrale de cette œuvre et surtout accepter de se laisser prendre par la
description de chaque personnage.
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