Premier
livre de Jean-Paul Dubois qui paraît 3 ans après son Prix Goncourt. Exercice
ô combien difficile pour un écrivain. Les lecteurs l’attendent au tournant.
Le
virage est en épingle à cheveux : dès le début du livre, Paul, la
cinquantaine, tire 2 balles dans la tête de son père déjà mort (!), par colère,
comme exutoire d’une vie de souffrance ?
Il
a perdu son jumeau ainsi que sa mère le jour de sa naissance. Son
père n’a jamais été bienveillant envers lui et seule sa mère
« adoptive » lui a apporté amour et tendresse. Suite
à ce geste « absurde », il écope de 12 mois de prison avec sursis et
une obligation de soins. Les
chapitres correspondent aux 12 mois de la thérapie imposée. Bien
entendu, on découvre sa vie, et cette douleur irréversible de ce jumeau
inexistant et de sa mère qui le hante chaque jour.
Le
livre nous raconte beaucoup de choses, mais sans que l’on ne trouve
d’explication à tout (j’aime personnellement comprendre le
« pourquoi »), par exemple, l’action se déroule en 2031 avec une
météo très humide…! Ou encore Paul discute avec une intelligence artificielle
très régulièrement, on suit chaque jour sur Internet un marin parti en
solitaire vers la Norvège...
Il
y a peut-être des messages subliminaux que je n’ai pas saisis.
Le livre n’est pas mauvais, bien entendu, il ne
mérite pas qu’on lui attribue de nombreux cœurs, mais il en mérite tout de
même : à chacun de décider.
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Du même auteur, vous trouverez aussi à la bib:
Hommes entre eux
La succession
Le Cas Sneijder
Les Accommodements raisonnables
Une Vie française
Parfois je ris tout seul
Vous aurez de mes nouvelles
