Les critiques sont excellentes, mais j'ai eu beaucoup de mal à supporter la noirceur plombante de ce roman.
Nous sommes en Irlande en 1848 pendant la Grande Famine. Sarah, enceinte et mère de 4 enfants qu'elle n'arrive plus à nourrir, décide d'envoyer sa fille aînée Grace sur les routes pour gagner sa vie après lui avoir coupé les cheveux et l'avoir habillée en garçon. Grace sera suivie par son frère Colly, mais il mourra noyé au début du périple.
Et c'est le début d'une interminable déambulation dans une Irlande exsangue où Grace ne rencontre que maladie et dénuement au long de paysages désolés, noyés sous la pluie. Suite de visions apocalyptiques: corps squelettiques, visages déformés, yeux exorbités, bouches tordues, dents pourries (quand il en reste...). La mort est omniprésente jusque dans son odeur écoeurante qui empuantit l'atmosphère. C'est une fresque digne de Goya, période sombre. Parfois un éclair de beauté (la lumière de la Lune, les nuages), un espoir vite démenti, ou les remarques mutines et espiègleries de Colly dont le fantôme ne quitte pas sa soeur.
Grace mendie, vole, assiste à des meurtres, accompagnée des personnages plus ou moins recommandables. Elle squatte, transpercée par la pluie, transie par le froid et la faim, des masures délabrées qui n'abritent que des miséreux, ou, pire, des cadavres.
Et le fantôme de Colly ne cesse de répéter, leit-motiv obsédant: "On ne peut pas vivre comme ça".
Grace ira jusqu'à l'épuisement de ses forces ne sachant plus distinguer le bien du mal, la réalité du rêve et du délire.
Mais le chemin sera long avant de trouver la lumière.
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